IntendanceZone a vingt ans

Quelques étapes de la vie du site

Dès les premiers jours, il y a eu quatre-vingt articles, issus des comptes-rendus des réunions "de district" que j’avais été coopté pour organiser. Depuis, 1040 semaines se sont écoulées, voyant apparaître presque un article chacune en moyenne.

Le moteur technique du site est resté SPIP (un logiciel libre, forcément), de la version 1.4 au début à la 4.3.5 maintenant. L’une de ces dizaines de mises à jour avait causé un problème avec l’interprétation des caractères accentués, qui a dégradé l’expérience du site pendant longtemps, mais j’ai été aidé par un professionnel militant du Logiciel libre. J’ai été tenté de proposer une présentation différente de celle par défaut de SPIP, mais il n’y avait pas vraiment de demande et je n’ai pas insisté.

L’hébergement a été déplacé en 2009 sur le serveur actuel. L’adresse du site a initialement été intendancezone.com, puis j’ai été cybersquatté à l’été 2007, parce que je n’avais pas réglé ça avant de partir en voyage à l’étranger, donc on est passé à intendancezone.net et c’est pas plus mal, parce que c’est pas un site commercial. J’avais fait un bilan à huit ans ; et puis de temps en temps un incident technique et une courte indisponibilité du site comme en 2019.

Enfin, quittant le métier en 2022, votre serviteur avait publié son testament, ce qui avait motivé une fine équipe de co-rédacteurices régulier·es à s’impliquer : les excellent·es Daimyo, Philippique, Tardax et Xena. Depuis je suis un revenant dans les EPLE, salement étrillé, mais heureux de pouvoir de nouveau travailler sur tous les sujets de front, et hanter la profession avec toute une équipe désormais. Et vous qui nous lisez, quand rejoindrez-vous le mouvement, proposerez-vous des contenus !?

J’attendais des échos, et je n’ai rencontré que des éloges. [1]

Une éthique du don

L’hébergement et le nom de domaine m’auront coûté peut-être au total sept cents euros en vingt ans. Si vous hésitez entre la clope et un site web, vous savez lequel est le moins cher ! À trois reprises, des admiratrices m’ont adressé un colis postal avec un cadeau, et j’ai eu aussi droit à des "portraits" dessinés : ce sont des choses qu’on n’oublie jamais, et qui aussi facilitent grandement à la maison de faire comprendre l’importance de ce truc qui parfois me faisait rester devant l’écran du PC au lieu de celui de la tévé.

L’IZ n’appelle aucune contrepartie. Je tiens à payer de ma poche les tout petits frais du serveur et du nom de domaine. C’est un bénévolat dur et intégriste : il n’y a pas de pub sur le site, si l’on met un lien vers un professionnel c’est parce que ça peut être intéressant pour le lecteur, mais jamais parce qu’on y a été encouragés de quelque manière que ce fût. Et bien entendu on n’espionne pas les visiteurs, le site ne collecte aucune information. Toutefois le site est sous licence Beerware, on accepte de se faire payer des pots. Mais pas des pots de vin.

On essaie de se motiver en voyant les 40 000 visites par mois, chiffre régulier depuis quinze ans, mais nous savons aussi très bien qu’une proportion significative des visites est le fait de gens tout à fait étrangers aux EPLE qui passent par là. Nous n’avons aucune tactique pour tenter de faire de la gonflette à ces statistiques, car si les visites se multipliaient de trop, ça finirait par être facturé par l’hébergeur. Enfin si on a une stratégie : s’efforcer de ne jamais laisser le site sans un nouvel article plus de deux ou trois semaines. Et c’est pas toujours facile, mais la créativité s’épanouit dans la contrainte. Quant aux zérosociaux, dès leur apparition je les ai considérés comme un danger public, ce qui se confirme de jour en jour.

La fonctionnalité de commentaires en pied d’article persiste à décevoir : les cas où un visiteur apporte une information supplémentaire pertinente se comptent en unités par an, à peine. Comme expliqué dès le début, je ne publie le plus souvent pas les simples encouragements, qui font toujours plaisir ; on est aussi obligés de supprimer parfois de grandes quantités de spam qui débordent les filtres, et aussi les questions neuneus de gens à côté de la plaque.

Le carburant le plus génial c’est, quand on est en visite dans un EPLE (en arrivant sur un nouveau poste, comme comptable ou tuteur, etc.), et qu’on trouve dans le disque dur du gestionnaire tout un tas de trucs qui viennent du site. Dans ces moments-là je me dis que j’ai pas bossé pour rien !