En effet, la responsabilité de la sécurité des personnes en EPLE incombe très largement au gestionnaire, selon la circulaire de 1997 sur les missions de notre beau métier.
Cela se traduit d’ailleurs dans l’organisation du matériel : les tableaux d’alarme sont protégés par des clés et/ou des codes, et ces clés ou ses codes, contrairement à ce qu’on voit presque partout, ne doivent pas être à proximité immédiate du matériel, mais dans votre poche. Le personnel tenant la loge ne devrait matériellement pas pouvoir interrompre une alarme incendie sans votre intervention.
Bref, si votre chef d’établissement demande qu’on déconnecte l’alarme, ou qu’on la mette en mode "restreint" ou quelque chose de ce genre, il doit assumer cette décision, qui est le fait de désordres du service de vie scolaire auquel le gestionnaire est étranger. Cette pratique est dangereuse et notre devoir est de le rappeler aux chefs d’établissement, en tout cas pour ne pas nous attirer d’ennuis.
D’où cette proposition de lettre à remettre au boss s’il en demande trop à votre goût :
OBJET : MISE EN VEILLE RESTREINTE DE L’ALARME INCENDIE
Madame, Monsieur le proviseur/principal
J’ai pris bonne note de votre ordre concernant la mise en veille de l’alarme incendie jusqu’à nouvel ordre.
Je vous informe que le collège est un établissement recevant du public (type R et de 2e catégorie) et que nous relevons de la législation ERP-IGH. Il est mentionné dans l’article MS 67 que pendant la présence du public, l’équipement d’alarme doit être à l’état de veille générale. De plus, l’article MS 57 mentionne que « toutes les dispositions doivent être prises pour éliminer les fausses alarmes sans nuire à l’efficacité de l’installation ».
VU PRIS CONNAISSANCE LE
Le chef d’établissement
NB nouvelle proposition en 2011 d’une lettre du même type. Un peu moins administrative et plus dans le bon sens du fonctionnement de l’établissement. Vous voudrez peut-être faire une synthèse des deux...