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On ne dit pas "néons", on dit "tubes fluorescents"

La couleur des tubes d’éclairage

lundi 15 octobre 2012, par L’intendant zonard

Quand je vais dans les établissements de mes collègues (ou à l’IA, un peu partout en fait) je suis régulièrement consterné de voir un éclairage de toutes les couleurs du plus mauvais effet.

Alors je vous passe ici les éléments pour ne pas me faire de peine quand je viendrai visiter votre belle Maison.

Mise à jour octobre 2012 : nouvelles informations sur les ballasts ; premières offres attractives en technologie LED

En fait je vous renvoie à la lecture de l’excellent article de Wikipédia francophone sur le sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tube_fluorescent

Les informations utiles pour les collègues pressés :

 les tubes sont disponibles en différentes qualités, en termes de largeur du spectre lumineux. Le coefficient "IRC" (Indice de Rendu de Couleur) indique si la lumière ne donnera qu’une impression de lumière blanche, ou sera raisonnablement composée d’un mélange spectral agréable à l’œil. Ce coefficient est situé entre 50 et plus de 90 %. À moins de détester les gens que vous éclairez, achetez du 85%.
 les tubes se vendent aussi suivant différentes températures de couleur, c’est à dire un équivalent de température du truc qui brûle (bougie = 800°, Soleil = 5000°, ce sont des degrés Kelvin). Il y a des tubes entre 2700° et 6000°. Les mélanger c’est très laid. C’est ça qui me consterne quand les températures de couleur sont mélangées.

Or, tous les tubes vendus sont signalés par un code à trois chiffres. Le premier est un abrégé de la valeur IRC. Les suivants sont un abrégé de la température en Kelvin.

Il faut donc lire ces chiffres :

 640 c’est un tube bas de gamme à indice de rendu des couleurs de 60%, donnant un éclairage censé rappeler la lumière naturelle. L’appellation commerciale c’est le "blanc industriel", plutôt lumineux au kWh électrique et le moins cher, mais d’une qualité tellement basse qu’il faut le bannir des salles de classe. Le "BI" est maintenant déclassé, interdit de fait par la réglementation sur l’efficacité énergétique.
 830, c’est un tube moyen de gamme avec un rendu de couleurs approchant celui des ampoules classiques à filament. Pratiquement deux fois plus cher que le BI, sous des appellations comme Incandia, Interna. C’est celui-là qu’il faut prendre pour les tubes 18 watts les tubes courts des dalles carrées qui se sont généralisées dans nos bahuts. Attention, il y a aussi du 827 encore un peu plus chaud, arrêtes-vous sur une référence précise, sinon c’est reparti pour les plafonds modèle Arlequin.

Dès lors, si vous passez un marché ou tout simplement rédigez un bon de commande, utilisez ce code à trois chiffres, pour vous assurer de rester dans la même gamme de matériel, indépendamment de la marque.

Je viens de transmettre ces explications à mon OP, et pour la première fois je peux lui dire d’acheter ce qui sera moins cher et/ou dispo en magasin, avec un référence explicite (830) qui nous donnera l’assurance de ne pas entacher l’aspect de l’établissement avec un éclairage hétérogène. Facile, non ?

Ampoule fluo-compacte
Tout ce que je décris ici est valable pour les fluo-compactes. Ici on peut voir le 827 : qualité 80 %, température de couleur chaude 2700 K.

Pour les délicats

NB : à ceux qui n’aiment pas l’éclairage "au néon", considérez les infos ci-dessus sur la qualité des tubes. Un précédesseur avait fait équiper le bureau dans lequel j’ai eu à travailler d’un mélange de tubes, en espérant améliorer le confort. En fin de compte, en mettant pour moitié du Blanc Industriel, le collègue n’avait fait qu’empirer la situation !

Si vous avez des exigences spéciales de qualité d’éclairage (chef casse-pieds, handicapés visuels, sections d’art graphique...), achetez alors des tubes de qualité 9 (930 lumières chaude, 950 lumière froide...).

Ballast ferromagnétique ou électronique ?

Il existe désormais les ballasts électroniques, qui n’ont plus besoin des starters, sont supposés pouvoir apporter une économie d’énergie de 25 %, en plus de l’allumage instantané et d’une meilleure durabilité des tubes dans le temps. C’est donc pas du luxe !

Pour avoir consulté un catalogue, si votre OP a du temps de libre, vous pouvez lui faire changer les ballasts de certains luminaires (par exemple dans un couloir quand ils sont asservis à une détection de présence, ce qui flingue les tubes à grande allure) : avant tout marché/négociation, le ballast électronique pour deux tubes 18 W (il en faudrait donc deux par dalle carrée 60 x 60) est à 15 € HT. Dans la plupart des cas, il sera plus rentable d’envisager le changement complet de la dalle carrée, hélas pour l’environnement.

Starter
Ce qu’il y a dans le petit cylindre des starters des tubes fluo. Celui-ci est bien noir, je suppose parce qu’il est mort (je ne me suis pas amusé à en désosser un neuf pour vous)

La durabilité des tubes

Apparemment, elle dépend de la qualité (pureté...) des métaux dont sont composés les électrodes, qui peu à peu se corrodent, entraînant perte de luminosité, puis avec le temps le syndrome exaspérant des tubes qui clignotent. Je ne sais pas vous, mais moi ça me donne des palpitations, et quand j’en vois un clignoter, illico je monte sur une chaise pour lui faire faire un quart de tour et obtenir le silence. Prendre des ballasts électroniques améliorerait pas mal le problème.

Et les LEDs ?

Les diodes électro-luminescentes ne sont pas pour l’instant à généraliser, pour deux raisons principales :

 le coût initial qui fait hésiter, même si les économies d’énergie promises sont intéressantes

 parce que la qualité d’éclairage pose encore problème : à l’heure où j’écris, il n’est pas du tout recommandé d’utiliser ces sources lumineuses pour les enfants en particulier, je ne prendrais pas la responsabilité de les mettre dans des salles de classe, et je les ai bannies de la chambre de mes propres enfants, parce que j’ai lu sur ce sujet des choses alarmantes.

Toutefois, on devrait y venir au fur et à mesure de l’amélioration de l’offre des industriels du secteur. Il y a encore un facteur deux à trois à gagner sur l’énergie consommée par les tubes fluorescents, et une durabilité annoncée impressionnante : souvent 30 000 heures contre parfois seulement 2 000 pour des tubes standard ! Le surcoût à l’achat serait donc recouvré presque uniquement sur le coût des rachats pour remplacement, sans parler de la main d’œuvre du remplacement ni même de la facture d’électricité.

Or je vois pour la première fois une proposition (là encore sans négo ni marché) de tubes de technologie LED destinés à remplacer des tubes fluo : une soixantaine d’euros le tube T8 60 cm. 20 fois le prix d’un tube standard, tout de même !

L’effort financier important sera toutefois à considérer pour les endroits où le changement de la source lumineuse est un problème, par exemple en grande hauteur.

Plus d’informations

D’autres infos intéressantes : Volta-electricité.info. J’y ai trouvé la confirmation qu’il est bien nécessaire de changer systématiquement le starter en même temps que le tube.

A voir aussi : un page présentant l’aspect d’une mire de couleurs sous différentes catégories de tubes fluo. Pour terminer, une autre page présentant d’intéressantes informations pour le choix d’une technologie d’éclairage fluo.

Ah, j’allais oublier, c’est en dehors du sujet à proprement parler, mais

vive eux :

Ils ont probablement aidé à obtenir une réglementation sur la réduction de la pollution lumineuse !

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