Pour les tableaux blancs : le crayon plutôt que le feutre ?

Le principe est simple : un gros crayon qui écrit partout, et laisse une trace effaçable à l’eau. La légende veut que ces produits étaient prévus comme craies pour écrire sur le trottoir, et que des enseignants du primaire se soient rendu compte qu’ils fonctionnent parfaitement sur le verre, et aient essayé aussi avec les tableaux blancs.

Pour quoi les feutres à tableau ça craint

• c’est cher, au point de représenter une dépense conséquente dans l’AP d’un EPLE
• en plastique polluant et globalement pas recyclé (cf. l’exception)
• il y a des solvants, parfois déclenchant des réactions allergiques
• ils ne s’effacent pas toujours si bien
• régulièrement on tombe sur un feutre épuisé inutilisable, ou sur un pas effaçable qui s’est glissé au milieu des autres

À se demander pourquoi on les a adoptés ! Mais c’est vrai que la craie posait de très gros problèmes de santé à certains personnels, offre un contraste assez médiocre et donc est moins lisible par les élèves, il fallait de l’eau pour un nettoyage correct...

Pour que le crayon marche bien dans la salle de classe

Pour l’effacement, ce n’est pas à sec, mais avec un linge légèrement humide. C’est le point faible du dispositif, avoir une lingette humide, dans une salle où il n’y a généralement pas d’eau. Dans les faits, un petit pot à fermeture étanche dans lequel est conservée la lingette au bon degré d’humidité convient parfaitement. Comme lingette, on peut faire de la récup avec du vieux linge de travail (ou autre), ou bien détourner quelques lingettes jetables de nettoyage (pas celles pour les sols qui sont généralement pré-imprégnées, il ne faut pas apporter de produits sur le tableau blanc).

Ensuite les crayons ont besoin d’être taillés de temps en temps, et le taille-crayons utile est un sacré calibre, pas le genre de truc que tout écolier a dans sa trousse : diamètre du crayon de 2 cm, plus que mon pouce (cela intègre d’ailleurs une sécurité pour ne pas se bousiller un doigt avec).

Vous aurez noté que cela a été "inventé" dans le primaire, et que c’est probablement bien plus facile pour un prof sédentaire que dans le cadre habituel du prof nomade d’une salle à l’autre. Mais un enseignant peut par exemple préférer utiliser les crayons aux feutres, et se trimballer les crayons, le petit pot avec la lingette et le taille-crayons. Cela risque d’être assez apprécié des enseignants de sciences, qui sont moins mobiles et ayant presque toujours accès à de l’eau.

Coût des crayons

A l’heure où j’écris, le crayon Stabilo MARKdry est à 2,22 € TTC la pièce à l’UGAP. C’est 25 % de plus que le feutre haut de gamme, plus de quatre fois le prix du feutre "marque distributeur". Mais la durée de vie est d’un tout autre ordre ! Il y a des chances pour qu’un prof ne consomme pas plus d’un crayon bleu et noir par an, et moins encore sur les autres teintes (24 couleurs dans la gamme Woody !). L’UGAP ne semble vendre que le bleu et noir, mais je n’ai pas fouillé.

Il faut ajouter le taille-crayons, à 4,79 € TTC.

Voir aussi :

• un retex de 2020 avec plein d’arguments
• une vidéo proposée par les profs en transition :