Cette phase très informelle comprend plusieurs volets essentiels :
- les échanges avec les parties prenantes,
- l’analyse des enjeux,
- la fixation des objectifs validés par la hiérarchie
- réflexion sur la méthode
- et la saisie de l’opportunité.
Échanges avec les parties prenantes
C’est un excellent moyen de croiser les regard sur un sujet, de connaitre les points de vue des uns et des autres et donc de situer les différents acteurs.
Cette phase d’échanges informels va également conditionner la manière dont on va piloter/manager le projet. L’intérêt est de s’appuyer sur les forces qui veulent aller de l’avant tout en commençant à désamorcer les positionnements potentiellement conflictuels.
Dans mon cas cela a consisté à échanger librement au hasard des rencontres avec des membres du CVL, plusieurs adultes, des parents, le chef cuisine bien sûr, la CT et la cheffe d’établissement.
Un moment de détente comme le pot de fin de CA est une opportunité que je préfère, après un verre et quelques canapés, les discussions se font plus libres.
Comme il fallait s’y attendre chacune, chacun a à redire et a sa solution à apporter.
Analyse des enjeux
Ils peuvent être très variés : équilibre financier du SRH, objectifs EGALIM, qualité des repas du soir, insatisfaction des convives, plan alimentaire, attendus de la CT et du CE etc.
Cette phase d’analyse va permettre de dégager les enjeux et ensuite de fixer des objectifsqui feront sens pour vous, la ou le CE et la CT.
Au niveau de mon bahut, les enjeux étaient mieux connaitre et d’objectiver les attentes des élèves, d’améliorer l’équilibre financier du SRH et de montrer à la cheffe d’établissement que les convives sont satisfaits de la prestation.
Fixer les objectifs
Ces objectifs pourront être ensuite modifiés, mais il est important avant de commencer de savoir où on veut aller. L’enjeu sera ensuite d’avoir suffisamment de recul pour être à la fois en capacité de ne pas laisser ces objectifs dériver ou, si les circonstances le nécessitent, de revoir ces objectifs tout en conservant fermement son cap.
En effet, le sens, qui va vous servir à expliquer les raisons de la démarche, conditionne la réussite et va structurer toutes vos interventions. Ce sens est également le fil que vous pourrez retrouver à tout moment lorsque vous serez interpellé sur ce projet.
Pour ma part, j’ai établi trois objectifs que j’ai fait valider :
– amener le cuisinier à faire un peu évoluer sa proposition en levant un peu le pied sur le salad’bar et en proposant plus d’entrées préparées
– étudier la possibilité de passer du ticket au forfait
– mesurer la satisfaction des élèves.
Réflexion sur la méthode
La méthode de travail est plutôt libre et correspond aux goûts et aux habitudes.
Par expérience, je m’appuie sur des groupes de travail avec le moins d’adultes possible, surtout pas la ou le chef cuisine qui pourrait prendre ombrage des observations parfois maladroites des élèves, et typiquement avec des compositions qui comportent les membres suivants :
– les délégués de l’internat
– des représentants du CVL ou des élèves
– parfois des écoldélégués
– un ou deux AED
Saisie de l’opportunité
Ce n’est pas indispensable mais rebondir sur un évènement est une manière très habile de commencer à lancer un projet déjà préparé dans le secret du bureau. Cela semble ainsi très naturel et cela montre notre réactivité et notre capacité à analyser les enjeux d’une problématique.
Et du coup, c’est assez facile car vous avez préparé le terrain en amont ;-).
Dans mon cas l’évnèment déclencheur est une photo d’un plateau qui a circulé sur les rézosocio ...
La suite au prochain épisode donc.