À partir du 22 octobre 2017, les gestionnaires d’établissements recevant du public (ERP) devront mettre à la disposition du public un registre public d’accessibilité.
Outre la liste des prestations proposées par l’établissement pour l’accessibilité des personnes handicapées, le registre contiendra :
- la liste des pièces administratives et techniques relatives à l’accessibilité de l’établissement aux personnes handicapées ;
- la description des actions de formation des personnels chargés de l’accueil des personnes handicapées.
Un arrêté publié au Journal officiel du 22 avril 2017 précise le contenu et les modalités de diffusion et de mise à jour de ce registre, selon la catégorie et le type de l’établissement.
Les ERP situés dans un cadre bâti doivent être tels que toute personne handicapée puisse y accéder, y circuler et y recevoir les informations qui y sont diffusées, dans les parties ouvertes au public.
L’information simple à lire et à comprendre par le public doit être diffusée par des moyens adaptés aux différents handicaps.
Les gestionnaires d’ERP sont libres de choisir la forme du registre, sous version papier ou numérique.
Les EPLE sont donc tous concernés. J’en conclus que dans le meilleur des cas, on va trousser une page du site web de l’établissement qui dira que les élèves en situation de handicap y sont accueillis comme les autres, que les enseignants sont formés par l’opération du Saint-Esprit à leur accueil (ils ne sont déjà pas formés à l’encadrement d’enfants, alors au point où l’on en est...), qu’il y a un ascenseur dans le bâtiment B et que les gentils autres élèves leur tiendront la porte, et que la dernière commission communale de sécurité et d’accessibilité a eu lieu le 29 février précédent.
Pendant qu’on fera cette indispensable paperasse, au moins tout le monde sera certain qu’on ne sera pas en train de travailler sur le terrain à organiser la réfection des WC à la turque des années 60 et autres menus détails qui auraient pu avoir la plus petite utilité pour nos élèves en situation de handicap.
Notez bien qu’il est question de personnes en situation de handicap en général, et pas du tout seulement de personnes à mobilité réduite. Donc l’ensemble de nos établissements doivent être adaptés à l’accueil de non-voyants, de non-entendants et je dois en oublier.
Finalement c’est peut-être pas plus mal, on retourne en vacances après la fermeture des bahuts non conformes, ça me permettra de défouler ailleurs ma mauvaise humeur.